Le job de... Brand Strategist

« Brand Strategist »: l’architecte des marques !

La fonction de « Brand Strategist » ou de « Strategist Planner » apparaît aux États-Unis dans les années ’60 suite au besoin des grandes structures de planifier leurs stratégies de marque. Il faudra attendre un demi-siècle pour que ce métier aux nombreuses spécificités s’implante progressivement chez nous. Alain Mayné, Brand Strategist au sein de l’agence marketing Hoet & Hoet, raconte.

 

 

 

Alain MayneAlain Mayné

 

Contrairement aux géants de la consultance comme McKinsey, le métier d’Alain Mayné diffère radicalement en ce qu’il est « orienté vers la stratégie de marque dans la communication et la publicité ».

« Dans un monde en perte de sens, les marques ont plus que jamais besoin de répondre à ce déficit », botte en touche l’expert. Le stratège endosse ainsi la mission d’aider « l’Homo Economicus » à donner du sens à ses activités ».

Une fonction prisée par les agences et grandes structures

Prisé par les agences marketing, le stratège de marque s’impose progressivement aux entreprises. « Mais tout dépend des marques et de leur taille », explique Alain Mayne. Si les start-ups ou les petites entreprises se tournent parfois vers nous en quête de conseil ou de coaching, la fonction devient indispensable pour les entreprises de plus de 50 personnes. « Car on ne peut plus aujourd’hui laisser sa marque entre les mains de tout un chacun ».

Donner de la forme au fond

Fonction éminemment cruciale pour les grandes enseignes, le stratège de marque opère en avant-plan au sein de l’agence marketing. « Nous sommes les premiers à rencontrer le client », rappelle Alain Mayne. « Pour mettre le fond en harmonie avec la forme pour produire une identité de marque ou un design efficace ».
Sans un travail stratégique précis en amont, le risque que les choses partent dans tous les sens reste important. « Notre tâche consiste donc à décortiquer l’ADN de la marque en traduisant précisément ses traits essentiels auprès des créatifs de l’agence ». Autrement dit, le stratège dresse le plan à suivre …

Au cœur de la réflexion

Les tâches quotidiennes de la fonction débordent la dénomination de son intitulé ronflant. « Comme pour d’autres métiers, ma fonction englobe des tâches plus larges qu’initialement imaginé. Mais globalement, le métier consiste à réfléchir sur le message qu’une marque souhaite faire passer et le mettre en perspective dans des opérations de repositionnement. « Toute la question est de savoir comment elles doivent se repositionner tout en restant fidèles à leurs racines ».

Des qualités humaines indispensables

Pour y parvenir, « le stratège de marque doit pouvoir se montrer curieux et observateur du monde dans lequel il évolue». Avec une capacité de recul plus que jamais indispensable.

« Il doit également être clairvoyant pour trouver la solution la plus adaptée au client. Et doté d’un sens aigu de la justesse et de l’authenticité ». Le tout en maitrisant les divers aspects des technologies innovantes.

Un métier qui évolue à la vitesse digitale

Notre monde évolue de plus en plus vite. La plupart des marques sont forcées de réagir rapidement … « Les nouvelles technologies nous obligent à nous immerger dans l’immédiateté », insiste Alain Mayne. « Il faut donc réfléchir très vite à la stratégie à adopter tout en s’assurant d’un positionnement correct ».

L’autre évolution du métier concerne l’appauvrissement général de l’identité de marque, « car le digital a tendance à formater les choses ».

Si tous les métiers sont impactés par la robotisation, « il faut espérer que la machine ne parviendra jamais à rattraper l’intelligence humaine qui conservera sa spécificité de réflexion émotionnelle », anticipe l’expert.

 

A propos de "Le job de..."

Dans la section "Le job de ....", BAM souhaite présenter à la communauté marketing  la vaste gamme de fonctions qui sont disponibles dans le domaine. Pour cela, nous recherchons des membres qui sont prêts à raconter l’histoire qui se cache derrière leur titre (même si cela peut paraitre pompeux).