BAM – Behind the association and the marketers : Catherine Willemart
BAM peut compter sur toute une série de fortes personnalités. Grâce à leur engagement sans limite envers la profession et leurs confrères, elles sont les éléments porteurs de la communauté marketing. Alors que la saison des récompenses bat son plein, nous avons voulu sonder les motivations de l’une des chevilles ouvrières des Belgian Marketing Awards. Faites connaissance avec Catherine Willemart (Ipex Group), vice-présidente du Steering Committee.
D’où vient votre intérêt pour le marketing ?
« Grâce à mes études à HEC Liège, je me sentais prédestinée à occuper un poste de management international. J’espérais travailler pour les Nations unies – quand j’étais jeune, je voulais être ambassadrice et contribuer à un monde meilleur. Mais après un stage à Genève, j’ai compris que je n’étais pas faite pour une telle carrière.
Ma deuxième option était le marketing, et j’ai donc décidé de franchir le pas. Ce que j’adore dans ce métier, c’est son rôle de relais entre l’offre et la demande. Quand j’ai commencé, le marketing avait encore la réputation d’être un simple levier pour inciter les gens à la consommation. Personnellement, j’ai d’emblée été conquise par l’approche centrée sur le client. L’important est de comprendre ses besoins en profondeur pour pouvoir lui offrir du sur-mesure.
J’ai eu la chance de débuter ma carrière chez Unilever, l’une des meilleures écoles de marketing. Une double chance même, car j’ai pu aussitôt m’investir dans le relancement d’un produit où presque tous les aspects du marketing entraient en jeu : études de marché, innovation, R&D, campagnes médias et hors-média… Chez Godiva Chocolatier également, la collaboration avec des personnes de toute la chaîne de valeur et la perspective 360° nécessaire m’ont énormément séduite. Tous ces contacts et le basculement constant entre stratégique et opérationnel rendent le marketing proprement fascinant.
Ce qui m’attire le plus aujourd’hui, c’est le rôle que nous pouvons jouer dans la transition vers la durabilité. Avec les talents que nous avons en marketing, nous sommes ceux qui, au sein d’une entreprise, peuvent faire avancer les choses. »
Pourquoi êtes-vous active au sein de BAM ?
« Cela fait trois ans que je suis vice-présidente du Steering Committee des Belgian Marketing Awards. Ce qui me frappe à chaque fois, c’est la grande qualité des campagnes. Le sentiment d’émerveillement à la lecture des dossiers soumis me fait penser que nous ferions mieux d’oublier parfois notre modestie typiquement belge. Les discussions que nous avons sur les candidats pour nommer trois finalistes à chaque fois sont également très enrichissantes. Le comité de sélection se compose de différents profils – spécialistes des données, experts en durabilité, généralistes… – et cela donne lieu à des débats très intéressants.
« La connaissance est à portée de main » : voilà le grand atout de BAM, indépendamment de mon rôle dans l’association. Si vous avez un problème ou souhaitez discuter de quelque chose, vous pouvez toujours vous rendre à un événement, assister à un webinaire ou consulter un expert de l’un des Think Tanks. De plus, BAM est une initiative bien belge qui rassemble des marketeurs de tout le pays.
Quelle est pour vous la tendance marketing la plus importante du moment ?
« Je citerais deux tendances. La première, c’est le marketing durable et la transition vers une économie du Donut ; la seconde concerne tout ce qui touche à l’intelligence artificielle. Lors des conférences sur le marketing, les intervenants principaux abordent invariablement l’un de ces deux thèmes.
Malheureusement, aucune présentation ne parvient à faire le lien entre ces deux tendances. L’IA perce partout, la peur des robots a fait place à l’optimisme quant aux nombreuses opportunités, alors pourquoi ne pas utiliser ces technologies comme des outils dans la transformation durable ? J’aimerais que les deux tendances aillent de pair et se renforcent mutuellement. »