Le monde marketing belge enfin réuni

Les architectes fondateurs sont des organisations ressentant des atomes crochus avec une initiative telle que BAM, mais surtout qui souhaitent s’y impliquer. Autour d’une table bien fournie, les représentants de 4P Square, Carrefour, Bisnode, Bpost, Google, IBM, Proximus, Roularta, Serviceplan et &KOO, le président de BAM, Koen Van Impe, les vice-présidents Hans Van Eemeren (Mosquito), Annie Courbet (Brocom) et Bart Swimberghe (Proximus).

Plus qu’une fusion

« BAM représente une réelle synergie, on le remarque déjà » lance Koen van Impe. « Nous avons une mission claire : inspirer les marketeurs pour qu’ils œuvrent à un marketing significatif. Cela signifie aussi créer une véritable valeur ajoutée et entretenir des relations durables avec les clients. »

« Le véritable atout de BAM est que, selon moi, toutes les disciplines du marketing sont désormais réunies dans une seule et même organisation » ajoute Raf van Puyvelde, CEO de 4P Square. « Cette ambition existe depuis longtemps. BAM est enfin une organisation pour les annonceurs, les agences, les entreprises et toute personne qui entre d’une manière ou d’une autre en contact avec le marketing. BAM constitue une plateforme géante et un réseau. BAM offre des connaissances et de l’expertise pour vous améliorer dans la pratique de votre métier. »

« Absolument » appuie Burt Riské, General Manager de Roularta Business Information. « BAM résulte d’une nouvelle dynamique. Je suis ravi que cela soit devenu une réalité. Cela semble être un nouveau départ dont nombre d’entre nous attendent beaucoup. Bien évidemment, ces attentes doivent être partagées. Nous le ferons avec un réseau fort et précieux, avec du contenu de qualité et en nous donnant les moyens de participer activement au mouvement. »

« BAM combine au final les expertises des brand-vertisers et des marketeurs performants, ceux-là qui voient le numérique comme une nouvelle norme dans leur marketing mix » poursuit Anthony Belpaire, Industry Head chez Google. « Il faut y voir l’avenir du marketing moderne : les consommateurs sont touchés par du contenu pertinent au moment où ils sont enclins à le recevoir, et cela à travers le funnel marketing dans son ensemble. Bien évidemment, cela exige une collaboration étroite entre toutes les disciplines du marketing. La naissance de BAM est donc un signal important. »

Bart Swimberghe, Head of Smart Advertising Solutions chez Proximus : « Nous démarrons sur de bonnes bases : une mission limpide et une structure claire. Mais nous avons aussi l’ambition de créer une force commune en appréhendant l’innovation. Ne plus réitérer les formules éprouvées, mais s’appuyer sur une organisation forte au sein de laquelle tout le monde trouve son bonheur. »

« L’ouverture est, pour moi, la chose la plus importante » explique Peter Vande Graveele, CEO de Serviceplan. » Par le passé, il était impossible de définir les différentes organisations comme des clubs ouverts. BAM le pourra. Cela signifie que l’on n’y retrouvera pas seulement des marketeurs, mais que BAM sera aussi ouvert à toute personne ayant une interface avec le marketing. Raison pour laquelle je trouve l’URL marketing.be parfaitement adaptée. Vous souhaitez savoir quelque chose sur le marketing en Belgique ? Il n’y a qu’une organisation : BAM ! »

Le digital est normal

« Nous devons jeter des ponts entre digital natives et analogic natives. Ce n’est pas une question d’âge, mais de culture » souligne Patrick Steinfort, CEO de BAM. « Nous savons depuis dix ans que les données sont de l’or en barre. Nous réalisons aussi que les médias numériques se multiplient et que la technologie gagne en efficacité. Le marketing est de plus en plus complexe, mais aussi de plus en plus intéressant. Raison pour laquelle l’interaction au sein de BAM est si puissante. Les personnes aguerries en termes numériques ne le sont pas forcément dans l’élaboration d‘un plan marketing. Quel que soit le groupe-cible – jeunes et marketeurs expérimentés, et même les non-marketeurs – nous devons avoir une offre. Tout le monde a quelque chose à apprendre d’autrui. Et c’est parfaitement possible avec une plateforme comme BAM. »

« Nous vivons un paradoxe en Belgique » poursuit Anthony Belpaire. « Bien que le consommateur aille déjà très loin dans le numérique, le marché des entreprises n’utilise pas encore tout le potentiel digital. Toutefois, il existe de nombreuses opportunités. BAM doit former un écosystème avec ses partenaires afin de permettre aux marketeurs de chercher et de trouver une manière plus moderne d’aborder le marketing. »

« En tant que marketeurs, nous sommes souvent aux côtés des CIO et des CTO » indique Inge Vander Velpen, COO chez &KOO. « Cela dépasse de loin le concept des 4P. Les marketeurs participent de plus en plus aux processus d’innovation et au développement de produits digitaux. »

Koen Van Impe : « Il s’agit de relier des points entre-deux. Nous devons tout réunir. Il est important de pouvoir dire clairement aux annonceurs qu’ils ne doivent pas dépenser leur argent sur cinq grandes plateformes. Il existe tant et tant de bonnes plateformes locales. La pertinence d’une bonne communication revient juste à la bonne propagation de celle-ci sur différentes plateformes. Il faut être meilleur, plus intégré et moins intrusif. »

La valeur ajoutée pour les membres augmente

Burt Riské : « Auparavant, j’avais parfois l’impression que certaines entreprises ou personnes avaient peur de rejoindre l’une des trois associations parce qu’elles ressentaient que leur offre était trop spécifique. Aujourd’hui, c’est complètement différent. Cette expertise approfondie se retrouve dans BAM, mais dans tous les domaines avec lesquels le marketeur entre en contact. »

« Le rôle du marketeur évolue rapidement » précise Maureen Soenen, External Relations Manager chez IBM. « En tant que membre de BAM, vous êtes informé des évolutions les plus importantes dans le paysage marketing et vous êtes à jour concernant les technologies les plus récentes. Il est également important que vous puissiez échanger des expériences et pas seulement vous féliciter d’avoir les mêmes idées. Vous devez pouvoir apprendre des gens. Et vice versa. »

Annie Courbet : « C’est l’essentiel de ce que nous faisons. Aider le marketeur à s’adapter à un environnement en rapide évolution. Aider le marketeur à grandir, de junior à sénior, d’analogique à digital, d’une vision data centrée à un point de vue plus large. »

« En tant que membre, vous contribuerez beaucoup plus » précise Inge Vander Velpen. « Vous avez des questions ? Posez-les ! Vous voulez contribuer ? Vous êtes le bienvenu. BAM est une véritable communauté plus pertinente que jamais pour les marketeurs d’aujourd’hui. »

« Il existe des choses positives et nous les réunissons désormais en une seule organisation » ajoute Peter Vande Graveele. « Mais nous voulons aussi améliorer les choses. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Nous avons besoin de temps pour évaluer les choses. Une importante valeur ajoutée est constituée par les hubs marketing au sein desquels les marketeurs peuvent se réunir autour d’un thème particulier tout en y apportant activement leur savoir-faire, leur inspiration, mais aussi leurs questions. »

Raf Van Puyvelde : « Chacun veut une chose différente. La grande valeur ajoutée de BAM est que nous avons désormais le choix. Réseauter ou assister à d’intéressantes présentations. Les formations, les congrès, les événements dédiés au réseautage, les hubs marketing. Je ne pense pas qu’une telle variété existe ailleurs. C’est notre force. Et c’est la raison pour laquelle nous serons également intéressants aux yeux de celles et ceux qui ne sont pas marketeurs. Nous devons concentrer nos efforts pour être en mesure de parler aux CEO des PME belges. »

« Je suis content que cela se produise » se réjouit Bart Swimberghe. « Parce que, au final, tout le monde est marketeur. OU ce devrait être le cas. Chaque membre de la société est, à sa manière, responsable d’une partie du marketing. Le temps où le marketing se faisait dans le cercle très fermé du département marketing est heureusement en train de disparaître. Nous devons aussi prêcher cette ouverture d’esprit. »

« Toutefois, nous n’avons pas la prétention d’expliquer ce qu’est un bon marketing » précise Koen Van Impe. « Le Meaningful marketing est en recherche constante, en collaboration avec nos membres, les autorités, les citoyens et toutes autres organisations. De nouvelles choses nous arrivent. Raison pour laquelle nous devons renforcer nos liens avec d’autres organisations comme ACC, UBA et UMA. »  

Le marketing doit créer de la valeur

« There is no Bible » tonne Peter Vande Graveele. « Le marketing ne sera significatif que si nous parvenons à rassembler les gens, à montrer des choses pertinentes et à effectuer des tâches tous ensemble. Pertinence et durabilité sont des mots-clés, mais leur interprétation peut évoluer. »

« Nous ne nous voyons pas comme des apôtres » insiste Bart Swimberghe. « Mais nous croyons que nous sommes en mesure de convaincre chacun de construire un marketing significatif. Seule une approche positive fonctionnera. Vous ne nous verrez jamais en train d’agiter notre doigt en l’air pour affirmer une vérité absolue. »

« Notre rôle, en tant qu’architectes fondateurs, est, selon moi, de faire preuve d’enthousiasme. Et de contribuer activement à la réalisation de notre vision » poursuit Burt Riské. « Nous devons tirer la charrette nous-mêmes. Et activer nos membres. La création des hubs marketing est une étape importante dans cette démarche. C’est à nous de veiller à ce qu’ils demeurent pertinents et engagés. »

« En fin de compte, ce sont les gens qui font la différence » conclut Bart Swimberghe. « BAM doit être porté par tout le monde. C’est notre unique chance de réussite. »