« Les objectifs de développement durable au cœur des stratégies de communication de demain »

Le message principal qu’Orbit by PUB entend transmettre est que les dix-sept objectifs de développement durable (ou ODD) définis par les Nations unies ont aussi des implications concrètes pour le marketing. En effet, ces objectifs ont un impact sur les clients, collaborateurs, fournisseurs, et donc aussi sur la stratégie générale et de marketing. Pierre-Loïc Nihoul, dont l’agence de conseil Ocean Consulting aide les entreprises à gérer leur réputation, évoquera dans sa présentation la pertinence des ODD pour les professionnels du marketing. Mais la première question que l’on peut se poser est de savoir si cette pertinence est bien réelle. « Sans aucun doute, répond Nihoul. Dans un avenir proche, chaque organisation devra se positionner par rapport aux objectifs de développement durable. Les ODD constituent un point de repère important sur le plan économique, partout au monde. Ils permettent aux acteurs tant privés que publics d’adopter une position officielle sur des questions comme l’égalité des sexes, l’environnement, la pauvreté ou la faim dans le monde. »

Les ODD en tant que norme

Selon Nihoul, les ODD vont gagner en importance pour plusieurs raisons. La première concerne les citoyens eux-mêmes : « Les consommateurs ou citoyens ressentent une certaine angoisse devant les problèmes qui affectent notre planète. Je pense notamment aux famines ou à la dégradation de l’environnement. Souvent, ces angoisses prennent un tour très personnel. Les marques devront en tenir compte et prendre position dans ces problématiques. Les ODD sont très pratiques à cet égard, et c’est une deuxième explication à leur importance croissante. Elles sont communes à tous, constituent une sorte de norme et ont donc l’avantage de la clarté. »

Bénéfices effectifs

Mais cette attention accrue pour les ODD débouche-t-elle sur des actions concrètes ? Pierre-Loïc Nihoul estime que les prises de position en la matière débouchent sur de réelles améliorations. Selon lui, la communication contribuera à faire avancer la réalisation de ces objectifs. « Le positionnement officiel d’une entreprise sera visible dans sa communication, indique-t-il. L’opinion publique, les médias, les clients et les citoyens pourront voir et évaluer ce point de vue. Si ce que vous faites à un moment donné ne correspond plus à vos déclarations, on ne manquera pas de vous le signaler. De cette façon, le positionnement guidera vos actions et garantira ainsi les améliorations. »

Pléthore d’opinions

En attendant, la prudence reste de mise, nuance Nihoul. Beaucoup d’entreprises sont encore en train de définir leur position en matière d’ODD. Le secteur présente un besoin en baromètres, benchmarks et données pouvant démontrer que nous évoluons dans la bonne direction. Qui plus est, l’engagement des entreprises doit être aussi concret que possible. « Il ne suffit pas de dire que l’on soutient un ODD déterminé ; il faut également oser prendre position sur une actualité concrète », recommande-t-il. D’accord, mais ce ne sont pas les débats de société qui manquent de nos jours. Si chaque entreprise y ajoute son grain de sel, ne risque-t-on pas d’être enseveli sous les opinions ? « Bonne question en effet, concède Nihoul. Ce n’est certainement pas impossible, mais les entreprises devront quand même nécessairement prendre position. En élaborant les ODD, les Nations unies ont mis sur la table un document ouvert à la discussion. En tant qu’organisation, l’ONU se situe au-dessus de la mêlée, mais plus il y aura de voix qui s’élèveront pour participer au débat, plus il y aura de chances que le contenu des ODD évolue également. Cette évolution est la voie à suivre pour atteindre l’objectif final : un monde où nous pourrons tous mener une vie plus saine et plus prospère. »

Extra

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