9 conseils pour favoriser l’égalité des genres
Le 12 mars dernier, BAM FAM devait organiser un grand séminaire à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. « Devait », car le coronavirus en a décidé autrement. L’événement a donc été reporté à l’automne. Mais nous voulons d’ores et déjà vous livrer quelques astuces glanées lors d’un entretien (téléphonique, bien sûr) avec la modératrice Suyin Aerts, qui a organisé une réunion préparatoire avec la plupart des intervenants. Histoire de vous donner dès à présent un avant-goût…
- Ce n’est pas seulement une question de genre
« À vrai dire, le terme d’égalité des genres est trop restrictif. Il vaut mieux parler d’inclusion. Ce ne sont pas seulement les femmes à qui il faut garantir un traitement égal, mais aussi les personnes handicapées, les personnes âgées et les jeunes. »
- C’est une question de culture
« La culture l’emporte sur la stratégie. » C’est ainsi que l’on envisage les choses chez Telenet. L’égalité n’est pas le simple résultat d’une somme arithmétique pour assurer une répartition égale au sein du management ou du conseil d’administration. C’est une façon de penser qui doit se refléter dans toute l’entreprise. Au fait, saviez-vous que la mère du CEO de Telenet, John Porter, a lutté activement pour accélérer l’inclusion ? Son combat a sans aucun doute contribué à la culture de Telenet. »
- N’excluez personne
« Si l’égalité s’applique à tout le monde, cela signifie aussi que l’on ne peut exclure personne. Non, si nécessaire, il faut offrir des possibilités de reconversion et de formation continue. Saskia Van Uffelen (Gfi) plaide avec ferveur pour cette approche. Elle estime que les entreprises doivent oser emprunter cette voie, au lieu de licencier des gens pour attirer d’autres profils. De son côté, Telenet mise aussi à fond sur la formation continue. »
- Des modèles à suivre
« Il ne fait aucun doute que nous avons besoin d’exemples. Malheureusement, de nombreuses femmes qui ont réussi d’une manière ou d’une autre à briser le plafond de verre ne ressentent pas le besoin de militer activement pour l’égalité. Moi-même, en tant qu’entrepreneuse et mère d’enfants en bas âge, je suis parfois considérée comme un modèle à suivre. Même si je n’estime pas avoir accompli quelque chose d’extraordinaire, je suis tout à fait disposée à jouer ce rôle si cela peut aider d’autres femmes. »
- Ne pensez pas que les PME ne peuvent rien faire
« Les multinationales et les grandes entreprises ont la tâche un peu plus aisée : elles sont suffisamment grandes pour pouvoir mettre en place certains services (par exemple, une garde d’enfants) et décharger ainsi leurs collaborateurs de certaines tâches pour qu’ils puissent se concentrer sur leur carrière. Mais comment faire quand on est une PME ? Voilà la question que je souhaitais poser à Maha Karim-Hosselet. Elle dirige une agence de communication digitale spécialisée dans les réseaux sociaux, avec son mari qui plus est. Nul doute que cette situation la place devant des défis supplémentaires. »
- En tant qu’entrepreneur, veillez à rester aux commandes
« Beaucoup de femmes créent une entreprise en solo, juste pour pouvoir gérer leur temps libre de façon flexible. Mais qu’en est-il si l’entreprise se développe et que vous embauchez du personnel ? Comment s’assurer de rester aux commandes ? C’est une question cruciale. »
- Faites preuve de cohérence
« Vous pouvez aussi traduire votre intérêt pour les questions d’égalité dans votre communication. Mais attention, il faut absolument veiller à être cohérent sur chaque canal et dans chaque message. Vous devez éviter à tout prix que la situation en interne contredise le contenu de votre communication. Car les gens s’en rendent compte immédiatement. »
- Chaque petit effort compte
« Le terme "culture" peut effaroucher certaines personnes. Or, il ne faut pas forcément penser en termes de grands projets. Chaque petit effort compte pour faire évoluer la culture d’entreprise. Par exemple dans les choix qui sont faits en matière d’embauche. »
- C’est un processus sans fin
« Si vous voulez favoriser l’inclusion, vous devez vous y mettre en étant bien conscient que ce ne sera jamais terminé. C’est un processus sans fin, on doit y travailler sans cesse. Cela signifie également que rien ne doit être considéré comme définitivement acquis. Il faudra veiller constamment à ce que les efforts ne se relâchent jamais dans ce domaine. »
A propos de cet article:
Date de publication: 31 mars 2020
Editeur: Bart Lombaerts