CRISE COVID 19 : PRÉPARONS LE POST COVID

Cette crise ne pouvait tout simplement pas être imaginée. Et le confinement, avec l'implosion de l'économie se passent de façon ordonnée. Une Apocalypse ordonnée ! Maintenant que nous avons été enfermés, nous risquons être divisés sur le moment et la façon d’en sortir. Certaines sorties médiatiques de ce weekend dégagent déjà un parfum de discordance parmi nos responsables politiques. Le choc traumatique porte plus sur la rupture de confiance que sur la contagion elle-même. Il faudra se relever.

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Le gouvernement belge a les mains libres avec les pouvoirs spéciaux. Mais les experts et les scientifiques tiennent le gouvernail, l'administration exécute. Ce sont les experts qui ont la confiance du peuple. Indiscutablement. Par contre l'aversion de la politique reste de mise. Ça va se réveiller brutalement.

Partons du baromètre de confiance 2020 Edelman, a été abordé au World Economic Forum le 24 janvier 2020, pour tenter de comprendre ce qui pourraient être les principales caractéristiques du réveil à la fin du confinement. Le Baromètre révèle qu'aucune des quatre institutions sociétales mesurées par l'étude - gouvernement, entreprises, ONG et médias - n'est digne de confiance. La cause réside dans les craintes des gens concernant l'avenir et la place qu'ils y occuperont.

Dans notre monde industrialisé, près des deux tiers de la population générale disent que le gouvernement ne sert que les intérêts de quelques-uns, tandis qu'un tiers dit que le gouvernement sert les intérêts de tout le monde.  

Selon l’étude, les gens accordent leur confiance sur la base de deux attributs distincts : la compétence (tenir ses promesses) et le comportement éthique (faire ce qui est juste et travailler pour améliorer la société).

Les entreprises se classent au premier rang en matière de compétence. Le gouvernement et les médias sont perçus comme étant à la fois incompétents et non éthiques. Les facteurs éthiques tels que l'intégrité, la fiabilité et la finalité représentent 76 % du capital confiance des entreprises, alors que la compétence ne représente que 24 %.

Mettons ceci en parallèle avec une étude récente de L'American Association of Advertising Agencies (4A's), une association commerciale américaine pour les agences de publicité qui contrôlent plus de 85% du total des dépenses publicitaires américaines. À l'aide d’une plate-forme d'études de marché en temps réel, 4A’s Research a interrogé 1000 consommateurs le 18 mars 2020 pour comprendre ce que les consommateurs pensent de la communication de marque pendant la pandémie.

43% des répondants disent qu'ils sont rassurés d'entendre des marques qu'ils connaissaient et en qui ils avaient confiance, tandis que 40% auraient voulu savoir ce que les marques faisaient en réponse à la pandémie. Seulement 15% ont déclaré ne pas vouloir entendre les marques pour le moment. Plus de la moitié (56%) des répondants sont ravies de ce que les marques prennent des mesures qui aident les communautés, comme par exemple des dons de biens et de services. Les consommateurs dénotent d’attitudes positives envers la communication de marque pendant la crise du coronavirus.

Les entreprises sont la seule institution qui bénéficie de ce crédit. Or le Trust Barometer Edelman révèle également que, lorsqu’il s’agit de construire la confiance entre les citoyens et l’entreprise, l’éthique est une composante trois fois plus importante que la compétence.

Non la politique mais l’entreprise apparait donc être la mieux placée, parmi les quatre institutions, pour s’imposer comme vecteur de changement crédible. Chez BAM, nous pensons que le cadre du Meaningful Marketing montre la voie à suivre par les entreprises et les organisations pour de renforcer les relations entre leurs marques et avec leurs (futurs) clients dans un contexte sociétal en constante évolution. Le marketing significatif n'a jamais été aussi pertinent qu'aujourd'hui parce qu’il peut aider à aplatir la courbe et à relancer l'économie de manière sensée lorsque la société est en crise.

Pour ce faire BAM va inspirer un large public de praticiens du marketing en rapport avec les six dimensions du Meaningful Marketing, à savoir Purpose, Collaboration, Holistic, Trust, Personal, Shared Value) en lien direct avec le changement de la société vers la nouvelle normalité.

Qui est Ivan Vandermeersch ?

Ivan Vandermeersch est le Secrétaire Général de BAM (Belgian Association of Marketing) depuis juin 2017. Sa principale mission est le lobbying à tous les niveaux de pouvoirs tant en Belgique qu’à l’international. Ivan fait naturellement partie du BAM Expert Hub Legal mais  est aussi impliqué dans le Expert Hub Marketing & Technology. En parallèle, il est également actif au sein de la FEDMA, la Fédération européenne du marketing direct et du marketing interactif (www.fedma.org), en tant que membre du conseil d’administration (précédemment vice-président et secrétaire général). Il est membre de la commission Digital Economy et Marketing & Advertising de l’ICC, International Chamber of Commerce (https://iccwbo.org/ )  Il blogue sur The Ivan Vandermeersch  (https://paper.li/ivandermeersch#/ ) Daily et s’intéresse entre autres de près à la relation entre la vie privée et l’IA.

A propos de cet article:

Date de publication: 2 avril 2020

Editeur: Ivan Vandermeersch