Ann Maes emmène toute une armée d’amis au Marketing Congress

De quoi allez-vous parler pendant le congrès ?

« Je souhaite encourager les entreprises à s’entourer d’une army of friends. Une expression qu’il faut presque prendre au pied de la lettre, car les entreprises sont capables de se constituer un vaste réseau d’alliés.

L’objectif est de fédérer les gens autour des valeurs fondamentales de l’entreprise. Celle-ci leur fournit des informations, mais aussi les munitions nécessaires pour séduire des personnes partageant les mêmes idées.

Ces amis sont les ambassadeurs de votre ADN. Ils soutiennent votre marque non seulement parce qu’ils apprécient vos produits ou services, mais surtout en raison des valeurs qu’elle promeut. Ils prennent donc systématiquement votre défense.

Au BAM Marketing Congress, mon intention est de secouer un peu les marketers au cours d’une séance interactive. En effet, je regrette que les marques partent beaucoup trop souvent de leur propre point de vue pour s’adresser à un public trop vaste. »

En quoi cette armée est-elle si importante ?

« Les marques doivent se battre de plus en plus pour attirer l’attention des consommateurs. Elles investissent beaucoup d’argent pour capter celle-ci brièvement et surtout rapidement. Elles crient, les consommateurs lèvent un instant les yeux, mais le message leur échappe. La solution à ce problème est de proposer des contenus intéressants par le biais d’une personne crédible aux yeux des clients. »

Peut-on comparer cela au recours à des ambassadeurs de marque ?

« Les ambassadeurs de marque constituent souvent un club restreint de personnes (plus ou moins) connues que l’on rémunère et qui jouent ce rôle  tant qu’elles sont payées pour le faire. C’est très loin de l’idée de l’armée d’amis. »

Que pensez-vous d’outils comme Ambassify et Social Seeder pour mobiliser cette armée ?

« Moi-même, j’utilise en permanence une foule d’outils, mais des outils tels qu’Ambassify ont pour moi une autre fonction. Ils sont surtout efficaces pour détecter les gens et leur donner des impulsions. En fait, il faut procurer à son army of friends des outils leur permettant de propager eux-mêmes le message. Je pense par exemple à la plaque indicatrice de rue qui a été utilisée dans le cadre de la campagne "Zonder Haat Straat".

Vous co-signez avec Herman Toch le livre « The Positive Sum Game ». Quel est le lien avec ce thème ?

« Notre ouvrage traite la question du purpose. Les entreprises qui ont un purpose clair (autrement dit une mission ou raison d’être) ont beaucoup plus de facilité à mettre sur pied leur armée. C’est aussi une bonne nouvelle pour les entreprises et organisations qui ne disposent que d’un budget limité : elles ont souvent déjà une telle armée ! En misant sur la bonne régie et une touche de magie, elles peuvent dépenser leur argent de façon beaucoup plus intelligente. Mais cela ne veut pas dire que le concept d’armée d’amis s’applique uniquement aux marques investies d’une mission. Je traiterai cette question en détail lors du congrès. »