La Belgique EST-ELLE SOUS INFLUENCE ?

Les partenariats entre marques et influenceurs pullulent. Les bons, comme les mauvais. Les marques se poussent mutuellement à agir via eux, pressées par la concurrence, le besoin de nouveauté, la recrudescence des ad-blockers et une poignée de cas viraux qui font rêver.

Hors des études issues des Etats-Unis ou même des grands pays européens, il était temps de revenir sur terre, en Belgique, un pays divisé par ses langues et ses cultures, et de prendre une véritable photographie de ce qu’est le marketing d’Influence aujourd’hui.

L’agence de marketing digital Isobar (Dentsu Aegis Network) ; épaulée par la Belgian Association of Marketing, Influo et Profacts, mène une vaste étude en 3 volets pour analyser et comprendre – appuyé par du chiffre local - le « phénomène influenceurs » en Belgique :

• Un volet destiné à comprendre l’impact des influenceurs sur le grand public (étude réalisée en avril et dont les résultats seront publiés à partir du 15 mai)
• Un volet destiné à cerner les envies et attentes des influenceurs eux-mêmes
• Un volet destiné aux marketers afin de faire l’état des lieux du secteur sur la question.

Qu’entendons-nous par influencer Marketing ?

Pour le résumer en quelques mots, le marketing d’influence est une stratégie de communication qui vise à utiliser la notoriété ou l’expertise de certaines personnes pour promouvoir une marque, un produit ou un service en influençant les décisions et les perceptions des consommateurs. Dans ce cas, cette vaste étude se focalisera sur les influenceurs digitaux qui exploitent leurs réseaux sociaux et offrent leurs services aux marques pour promouvoir divers produits.

Les avantages du marketing d’influence ?

Depuis plusieurs années on constate une certaine méfiance envers la publicité traditionnelle. L’utilisation répandue des ad-blockers semblerait démontrer ce mécontentement de la part des consommateurs. Au contraire, en s’appuyant sur une approche plus « peer-to-peer », l’influence marketing semblerait avoir le pouvoir des guider les choix des consommateurs sans être invasif.

En effet, les influenceurs ont un avantage incontestable : ils ne sont pas perçus comme une marque. Ils connaissent leurs audiences et ils savent comment les solliciter. Pour cette raison un message qui vient d’un influenceur apparaitra comme plus authentique que celui venant d’un média traditionnel.

L’émergence du marketing digital a clairement donné de l'élan à ce phénomène. Grace aux réseaux sociaux, toute personne peut potentiellement développer une audience autour d’une thématique particulière et avoir une influence sur celle-ci.

Mais est-ce vraiment efficace ? Est-ce que cela a un impact réel ? L’authenticité est-elle vraiment le maître-mot ?

Du fait-maison à l’artisanat ou comment ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain

Puisque l’influence marketing au niveau digital est une pratique encore assez « jeune », il reste plusieurs défis qu’il faudra adresser dans les années à venir.

Comme tout adolescent, l’influencer marketing fait et fera encore des erreurs de jeunesse : Fake followers, faux like, qualité de contenu inégales, … etc. sont autant de freins

au développement de ce moyen de communication. Nous sommes encore dans un far west américain avec des cowboys, des indiens, des tuniques bleues et un esprit « ruée vers l'or ».

Il reste aujourd’hui une série de questions cruciales qui doivent trouver réponses afin de pouvoir mieux appréhender ce touchpoint, et le(s) rôle(s) qu’il joue dans un consumer journey (la portée et la mesurabilité de l’impact d’une campagne ; le niveau d’engagement des audiences par rapport aux contenus proposés par un influencer ; le rapport entre pertinence du message et objectifs d’une marque ; ou encore, le choix des influenceurs par rapport au type de marque)

Il était temps de professionnaliser la démarche et cela ne peut se faire que sur des insights tangibles, pertinents et 100% belges.

Un triptyque pour une version INFLUENCER.PRO

Isobar & Profacts ont lancé une première enquête auprès du grand public belge. Elle a été menée au mois de mars et a donné déjà des résultats intéressants tels que :

71,7% des belges de moins de 26 ans suivent des influenceurs sur les réseaux sociaux.
Le marketing d’influence sur les réseaux sociaux touche 40% de la population belge en ligne (4.3 millions).
L’originalité de l’influenceur ne compte que pour 12% des followers.
25% des followers belges considèrent acheter un produit qu’ils ont découvert grâce à un influenceur.

Second pilier, les influenceurs ! Ils seront quant à eux questionnés dès le mois de mai avec la complicité d’Influo, plateforme qui réunit plus de 1.000 Influenceurs Belges. Les questions seront centrées sur comment améliorer et maximiser la collaboration avec eux.

MARKETEERS ! A VOUS DE JOUER !

Enfin, la Belgian Association of Marketing lance à ce jour le troisième volet de cette étude exceptionnelle afin de questionner les marketers belges sur l’utilisation du marketing d’influence dans leurs campagnes. Une excellente opportunité pour saisir comment le marketing d’influence peut être utilisé de manière plus efficace en Belgique, mais aussi pour mieux comprendre le monde de l’influence marketing, ses challenges, ses limites et ses opportunités