Pieter Daelman, expert en modèles d’innovation
BAM a récemment présenté les lignes de force de son « Meaningful Marketing Framework ». Cette boîte à outils scientifiquement étayée permet aux entreprises d’examiner dans quelle mesure elles sont préparées (ou non) à jouer leur rôle dans la nouvelle société numérique. Une société qui met l’accent sur de nouvelles valeurs et dans laquelle le succès dépend dans une large mesure de la capacité d’adaptation et de l’esprit d’innovation. Pieter Daelman y reviendra plus en détail lors du prochain congrès marketing de BAM.
Bedenk, l’agence d’innovation dirigée par Pieter Daelman, planche depuis un certain temps sur son propre cadre de référence, développé en partenariat avec des chercheurs de l’UGent. Ce modèle a reçu le nom de Cromax : Creatieve Organisatie Matrix. Son objectif : aider les entreprises à stimuler la créativité, à développer une vision et à obtenir un large consensus en matière d’innovation et de changement. Le but ultime étant de créer une culture holistique de l’innovation à tous les échelons de l’entreprise.
« Notre agence insiste depuis des années sur l’importance de favoriser une culture d’innovation et d’envisager les choses d’un point de vue plus large que celui adopté par la plupart des consultants traditionnels, explique Daelman. L’innovation est un outil stratégique ; sa mise en œuvre opérationnelle ne suffit pas, car elle ne permet pas de saisir toutes les opportunités. »
Si les connaissances académiques sur l’innovation sont déjà très avancées, de nombreux chefs d’entreprise n’en ont pas connaissance, constate Daelman : « De nombreuses études scientifiques ont déjà été menées sur l’importance de créer une culture propice à l’innovation. Elles examinent notamment les mesures vraiment efficaces et la façon de les mettre en œuvre. Le problème avec ce genre de recherche universitaire est son manque d’impact direct sur les entreprises et les lieux de travail. »
Paramètres
Cromax a été mis au point pour remédier à ce problème. « Notre modèle n’est pas une étude de plus, mais regroupe les recherches existantes et s’emploie à les rendre accessibles. C’est une sorte de parcours qui cherche à déterminer ce que les entreprises font déjà bien et ce qu’il convient d’améliorer, sur la base de dizaines de paramètres scientifiques. »
Si Cromax et le Meaningful Marketing Framework (MMF) de BAM ne sont pas directement liés, le spécialise de l’innovation qu’est Daelman reconnaît dans les éléments constitutifs du MMF des concepts familiers. Lors du prochain congrès marketing, il animera un podium consacré à deux de ces éléments : l’approche holistique et la collaboration.
Daelman donne un mot d’explication : « Par approche holistique, on entend que l’innovation doit concerner tous les rouages de l’organisation et aussi venir de la base. C’est pour ainsi dire une source qui se met à jaillir spontanément. Tout le monde doit y contribuer. Si le management doit prendre l’initiative, il ne pourra toutefois pas s’en sortir tout seul. D’ailleurs, la vitesse à laquelle les innovations se produisent est telle que les managers doivent aussi acquérir de nouvelles compétences. Ils sont tout autant confrontés à un changement de paradigme. »
Daelman constate que la direction de nombreuses entreprises est à la traîne sur ce point. « Il faut prendre au sérieux la culture d’innovation. Au même titre que le département des ressources humaines ou des finances, par exemple, dont les activités reposent sur des principes et outils éprouvés. Il devrait en être de même pour l’innovation. »
Pas d’inspiration divine
Quant à l’aspect de collaboration, il s’agit de souligner l’importance du travail d’équipe pour stimuler l’innovation. « Toute l’organisation doit regarder dans la même direction, note Daelman. Je suis également en faveur des équipes multidisciplinaires qui regroupent différentes expertises, car c’est ainsi que l’on favorise le mieux la créativité. L’innovation et la créativité ne sont pas des « inspirations divines », mais le résultat d’un processus de réflexion structuré. La culture d’innovation ne peut pas dépendre des individus. Ce serait inopérant et incontrôlable. Bien sûr, il faut soigner ces individus, mais il s’agit surtout de capter et d’élargir leurs idées. Si l’on se contentait d’attendre que quelqu’un ait une idée géniale, on se verrait bien vite dépasser par la concurrence. »
Extra
Pieter Daelman vient parler lors du BAM Marketing Congress autour des valeurs Holistic & Collaboration du Meaningful Marketing Framework. Il va introduire les orateurs suivants:
Thu 5/12: introducing guest speakers Michael Vandamme, Ivo Hoskens and Jürgen Tanghe
Fri 6/12: introducing guest speakers Peter 's Jongers and Katleen De Stobbeleir